Il y a cinquante ans, le 23 septembre 1975, disparaissait Aloïs Stanke. Ce moine est alors plus connu du public par son surnom, le Franciscain de Bourges, attribué quelques années plus tôt par le titre d'un livre, puis d'un film, qui ont médiatisé son histoire et son extraordinaire attitude pendant la Seconde Guerre mondiale.

Né à Dantzig en 1904, il est mobilisé dans l'armée allemande, et arrive en décembre 1942 à Bourges où il est affecté comme infirmier à la prison du Bordiot ; il y reste 17 mois jusqu'à son départ en mai 1944. Stanke fait passer ses convictions humanistes et chrétiennes avant tout, apportant soins, solidarité et réconfort aux prisonniers, dont beaucoup ont eu à subir les tortures infligées par les agents de la Gestapo pendant les interrogatoires.

Avec deux résistants berruyers, Georges Ruetsch et Félix Desgeorges, ils mettent au point, malgré les risques encourus, un système de courrier, base d'un réseau d'alerte et de solidarité qui a permis de porter secours à près de 250 personnes.

Cette exposition revient sur le parcours et l'action de celui que ses amis appelaient « le frère Alfred », reprenant notamment les travaux de l'association des amis du Franciscain de Bourges qui a porté pendant plusieurs décennies son histoire et sa mémoire.