« The Residents »

Du dimanche 21 avril 2019 au dimanche 2 juin 2019 - 14h à 19h - du mercredi au samedi

  • Lieu : Transpalette
  • Adresse : 26 Route de la Chapelle
  • Thème : Expositions
  • Infos : Tarif : Libre participation - Plus d'informations

Exposition rétrospective au Transpalette du 21 avril au 2 juin
avec The Bunny Boy Secret Room

Vernissage le 20 avril à 18h : un invité surprise est attendu pour une performance mystérieuse.

 

Cette première exposition rétrospective de The Residents, produite par Bandits-Mages, se déploie sur les 3 niveaux du Transpalette à Bourges. C'est entre ces murs que va réapparaître de manière physique, après sa création en 2008 sur Youtube, la chambre secrète de The Bunny Boy. Véritable plongée dans l'esthétique visuelle et sonore du collectif, l'exposition met en perspective des documents rares et des images d'archives à travers des performances, des projections de films et des rencontres avec des penseurs et artistes contemporains.

L'exposition est accompagnée par le fanzine “I'M A RESIDENT” conçu comme un catalogue s'enrichissant en cours d'exposition. Il articule des archives rares et des textes inédits selon trois thématiques choisies : les médias comme espaces de création, la transgression historique et culturelle par le spectacle, l'imaginaire et la folie du dé-doublement. Enfin, la rumeur court que le film Sculpt de Loris Gréaud apparait lors de rendez-vous clandestins...
 

THE WORLD'S MOST MYSTERIOUS BAND

Les Bandits-Mages rencontrent The Residents en juin 2016. Depuis, elles-ils imaginent ensemble un projet d'exposition des productions du collectif mythique né en 1969. Prônant une dépersonnalisation radicale, The Residents est le groupe le plus mystérieux au monde, surgissant et demeurant masqué au sein de la pop culture.
Leurs concepts-albums radicaux ont rythmé 50 ans de productions musicales et audiovisuelles, jusqu'à ce jour. Leur musique emprunte, pirate, déconstruit et renouvelle le moindre son jusqu'à l'ivresse. Leur univers visuel mais aussi leurs films, leurs performances, leurs spectacles et leurs identités mêmes incarnent une véritable mythologie où l'art de la farce enfantine flirte avec la mélancolie grinçante. Soutenus par de nombreux fans à travers le monde, que nous pourrions plutôt qualifier d'adeptes, ils continuent d'influencer nombre de groupes musicaux et d'artistes contemporains. Sous l'égide de leurs mentors Sun RaCaptain Beefheart ou Frank Zappa, et appliquant les préceptes de la Théorie de l'obscurité du mystérieux N. Senada, The Residents déploient une œuvre d'une liberté à la fois folle et très sérieuse.
 

BYE OR DIE

Le rez-de-chaussée du Transpalette articule un ensemble de postes d'écoute pour entrer par la musique dans l'univers de The Residents. Des extraits d'albums sont disponibles à l'écoute : Meet The residents (1974) ; The Third Reich N' Roll (1976) ; Not Available (1978) ; Eskimo (1979) ; Subterranean Modern (1979) ; Commercial Album (1980) ; The Big Bubble (qui clôture la série The Mole Show) (1985) ; Wormwood (1998) ; Bad Day On The Midway(1995). En prolongement de ce premier plateau, une salle de cinéma permet de découvrir une dizaine de films et de clips hallucinants dont la première réalisation de The Residents, le film fondateur : Vilness Fats (1972 - ...), retranscription de la vision d'un nain manchot schizophrène qui recompose le monde à son image. Cette salle de cinéma s'ouvre également de manière événementielle pour des projections, rencontres et performances liées à l'exposition.
 
Vileness Fats a été filmé sur quatre ans (1972-1976). Strict contemporain d'Eraserhead, il opère comme lui une synthèse provisoire entre l'imaginaire américain des années 1950, les films surréalistes primitifs (La Coquille et le ClergymanUn chien andalou, etc.) et l'esthétique expressionniste allemande héritée du Cabinet du docteur Caligari. Comme Eraserhead encore, Vileness Fats invente littéralement notre sensibilité actuelle, carnavalesque et grotesque, cherchant dans les passerelles esthétiques les plus risquées - à la fois avant-gardistes et bubble-gum - une façon de repenser, positivement mais sans naïveté, notre rapport au monde.”  - POP YOGA, Pacôme Thiellement, Sonatine Éditions, 2013 (Chapitre 3 “Le Sous-marin noir, Les Residents”, pp 42 - 61)
 

MEET THE RESIDENTS

Le premier étage de l'exposition est consacré aux fondements de The Residents : la construction de leur fiction en friction avec la réalité. Des projections de diapositives rares nous invitent de San Mateo à la rue Sycamore (1969 à 1972) ou témoignent des étapes de la création du film Vilness Fats. La théorie de l'obscurité de N.Senada est à percevoir dans une vidéo de concert free jazz à la fois cryptique et puissante. Enfin, des vitraux posent, en écho à la Pore Know Graphics Gallery, les préceptes de l'esthétique visuelle de The Residents. 
 

BUNNY ROOM

Inaccessible au public depuis le rez-de-chaussée, il est possible, à partir des coursives des étages, de découvrir en vue plongeante la chambre de Bunny Boy. Véritable espace-temporel en flottement, la chambre de Bunny Boy est à la fois un album, une série youtube, des correspondances, une fiction, un spectacle, une édition, une chambre re-construite et une performance-tournage de films en live.
 
En 2008, The Residents dévoile The Bunny Boy, d'abord un album puis une web série épisodique diffusée sur YouTube et le site officiel des Residents trois fois par semaine. À l'origine de ce projet, The Residents ont reçu un message de leur vieil ami Bunny implorant de l'aide pour retrouver son frère Harvey disparu sur l'île de Patmos en Grèce. Ils ont décidé de l'aider dans sa quête en racontant son histoire et en incitant les spectateurs à correspondre avec lui par mail, et ainsi participer au récit de la série. Bunny, ce personnage-lapin, fou et délirant, a eu une correspondance bien réelle avec de nombreuses personnes à travers le monde. The Bunny Boy comptabilise 69 épisodes, une bande originale, un album musical, une tournée, un DVD et, à paraître en mai 2019, un catalogue. Bandits-Mages s'apprête à faire tout son possible pour que l'homme-lapin retrouve son frère malgré la bête qui rode aux premières heures de l'apocalypse. 
 

FREAK SHOW

Le dernier niveau est celui du « show ». Les affiches, les costumes et les photographies d'Henrik Kam nous immergent dans les concerts spectaculaires des albums Icky FlixThe 25th Anniversary et Cube E. pendant qu'éclate, sur un écran préparé, The Freak Show à Prague (1995). Un petit salon, tel une loge d'artistes, permet de consulter une sélection de BD graphiques et de voir deux films diffusés sur moniteurs : The Eyes Scream: A History of the Residents de John Sanborn (1991) et The Theory of Obscurity : a film about The Residents de Don Hardy (2015)

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